mercredi 12 avril 2017

Là où tu iras j'irai - Marie Vareille

Titre : Là où tu iras j'irai
Auteure : Marie Vareille
Date de sortie : 15/03/2017
Éditeur : Mazarine (Fayard)

Résumé :

Isabelle a 32 ans, un chihuahua nain prénommé Woody-Allen et une carrière d’actrice comparable à celle du Titanic : prometteuse en théorie, catastrophique en pratique.
Le jour où elle refuse la demande en mariage de l’homme qu’elle aime, sous prétexte qu’elle ne veut pas d’enfant, elle se retrouve à la rue, avec pour toute fortune vingt-quatre euros sur son compte en banque. Elle est alors forcée d’accepter le seul travail qu’on lui propose : utiliser ses talents de comédienne pour séduire Jan Kozlowski, un jeune veuf sur le point de se remarier.
La voilà donc partie en Italie, dans la maison de vacances de la richissime et déjantée famille Kozlowski. Seule ombre aux deux semaines de dolce vita qui se profilent : pour exécuter en toute discrétion sa mission « séduction », Isabelle devra jouer le rôle de l’irréprochable nanny anglaise de Nicolas, 8 ans, qui n’a pas prononcé un seul mot depuis la mort de sa mère cinq ans plus tôt. Isabelle est bien loin d’imaginer à quel point cette rencontre improbable avec ce petit garçon blessé par la vie va bouleverser sa vision du monde.
Une comédie pétillante, pleine d’humour et d’émotions.
Âgée de 31 ans, Marie Vareille a reçu le prix Confidentielles pour Je peux très bien me passer de toi (Charleston, 2015) et le Prix du meilleur roman jeunesse du Parisien pour Élia, la Passeuse d’âmes (PKJ, 2016). Là où tu iras j’irai est son quatrième roman.

Mon Avis :

Avant de commencer je dois dire que j'ai découvert l'auteure tout d'abord avec "Elia, la passeuse d'âmes", un livre young adult, fantastique, publié chez Pocket Jeunesse.. Ensuite, je me suis laissée tenter par "Je peux très bien me passer de toi" (dans un tout autre genre) qui s'est révélé être une super bonne lecture.
Alors lorsque j'ai eu la possibilité de découvrir ce nouveau roman, à la couverture qui fait rêver et au titre qui me disait quelque chose (j'ai compris durant ma lecture, pourquoi) je n'ai pas hésité une minute...

J'ai donc commencé ce petit bijou samedi. Mais comme j'ai eu du mal à me remettre de ma précédente lecture, je l'ai démarré tout en douceur.. pour le terminer en le dévorant.

Là où tu iras j'irai a tout ce que j'aime, tout ce que je recherche, dans un roman. Il commence tout en douceur, pose les bases, on rencontre avec finesse les différents personnages, avec du mystère et de l'humour.. Les personnages sont tous attachants, et chose extrêmement rare pour moi : j'ai complètement adhéré à la narration externe, même si au départ j'étais mal à l'aise. En fait, une fois dedans, je n'ai pas pu décoller du livre.

Comme dans toutes mes lectures chouchou, j'ai aimé tout de suite le personnage principal : Isabelle. J'ai aimé son caractère, son côté maladroit, perdue parfois, qui ne sait pas top ce qu'elle veut faire de sa vie, mais qui en même temps ne se laisse pas faire et va de l'avant, coûte que coûte, tout en gardant ses principes, ses valeurs.
Si en général j'aime les romans qui me proposent des Book Boy Friends, si je recherche la plupart du temps une romance, je dois vous avouer qu'ici la présence ou non de romance m'était complètement égale. Isabelle et les 3 enfants de Jan Koslowski m'ont embarquée complètement avec leurs histoires : Tout ce que j'aime ressentir dans mes romances habituelles, ce sont ces 4 personnages qui me les ont fait ressentir. J'ai eu de la peine, de la compassion, je me suis aussi inquiétée et j'avais surtout envie de faire de gros câlins à tout le monde (surtout Nicolas !!!) .. J'ai été touchée, profondément par le deuil que chacun porte encore, malgré chaque personnalité : on ressent vraiment que malgré leurs façades, ils souffrent encore tous, à leurs manières, ils ont tous leur façon de faire face...

J'ai adoré la plume de l'auteure, la douceur qui en ressort.. Plus je tournais les pages, plus j'avais le sourire aux lèvres..
J'ai aimé ce côté salé/sucré de l'histoire. On pouvait passer d'un moment drôle, à un moment triste intense juste 2 lignes plus tard.. J'ai été aussi surprise à plusieurs reprises.. Un moment tendre, et d'un coup hop, une gifle.. J'en ai ri, et juste ensuite j'étais en colère, frustrée..
Bref vous voyez quoi : La lecture que j'aime, parfaite pour moi : quand j'ai reposé le livre, je me suis dit: wouaw, ce livre il est top ! Mieux en fait, je verrai bien l'histoire dans un film..

En bref je dirai que c'est le roman que j'ai préféré de Marie Vareille. Je n'ai trouvé aucun défaut, et il regroupe toutes les qualités requises pour en faire un coup de cœur, pour rejoindre mes lectures chouchou préférées, avec des personnages qui ont aussi leurs places dans mon petit cœur.
Les moments entre Isabelle et Nicolas, les quelques échanges entre Isabelle et Jan, la révélation finale.. La fin aussi.. tout est gravé dans ma mémoire je pense : vous savez, parfois on voit un livre quelques temps avoir l'avoir lu, et on se remémore des passages, ou des personnages.. Et bien je pense que dans 1 an encore j'aurai les 2 gifles et le coup du tome 3 de HP en tête.

Je vais arrêter là je pense car je risquerai de tout vous décrire le livre, les moments qui m'ont émue, comme ceux qui m'ont fait sourire.. Vous n'avez pas besoin de ça je pense, pour comprendre que ce roman, je vous le conseille à 100% si vous aimez ressentir tout plein d 'émotions, si vous aimez être attendri par des enfants, si vous aimez les jeunes femmes qui se cherchent, qui en ont bavé quand elles étaient jeunes, et qui du coup se cherchent encore à 32 ans... Bref, lisez ce livre, c'est tout !

Merci Marie Vareille et les Éditions Mazarine pour ce service-presse.

💝 Ma Note : 19/20 💝


Extraits :
– Dites-moi si je me trompe, j’ai l’impression que vous n’avez pas encore décidé ce que vous vouliez faire quand vous serez grande.
La formulation fit sourire Isabelle malgré elle. Il n’avait pas l’air d’attribuer cette deuxième rencontre à autre chose qu’au hasard et son intérêt semblait sincère. Aussi lui répondit-elle franchement après quelques secondes de réflexion :
– Quand je serai grande ? Eh bien, je voudrais être… je ne sais pas… quelqu’un d’autre, je crois.
– En fait, vous n’avez pas eu d’enfance : vous êtes devenue adulte le jour du décès de vos parents.
Elle allait acquiescer quand une chape de culpabilité fit courber ses épaules. Elle se recula dans le dossier de sa chaise.
– Ce n’est pas de leur faute, ils n’étaient pas mes parents, ils ne me devaient rien, j’ai déjà de la chance qu’ils m’aient accueillie chez eux. Ce n’est pas comme vous. Vous, vous n’avez aucune excuse pour ne pas vous occuper de vos enfants.
– Si vous saviez ce que j’aurais donné pour une journée de plus avec mes parents. Une seule journée. Si j’avais su que la vie était si merdique et le bonheur si éphémère.
– Je suis désolée, je ne peux pas rester, Nicolas.
– Parce que tu me détestes ?
Sa voix était si basse qu’il n’était pas sûr d’avoir parlé. Mais, au chagrin qui ravagea le visage d’Isabelle, il sut qu’elle l’avait entendu.
– Non, ça n’a rien à voir avec toi. Rien. Même si c’est vrai que je n’aime pas les enfants. Mais pas toi. Parce que toi, tu es comme un anniversaire le lundi soir, comme les soirées Mojitos Gratos au King. Tu es une Free Daïquiris Party au Wiki.
Elle posa ses mains sur les joues humides du petit garçon, attira son front contre le sien, plongea ses yeux dans les siens et murmura :
– Toi, tu es l’exception qui confirme ma règle
– Merde, merde, merde !
Le portail automatique était descendu à moitié. Déjà, ils n’avaient plus la place de passer.
Isabelle prit une grande inspiration. C’était maintenant ou jamais.
– Passe la première, dit Adriana.
– Débraye, dit Zoé.
– Défonce tout, dit Nicolas.
– Ma Porsche ! cria Jan.

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